Risque Anticrise

Pas un jour (même le dimanche) sans un article expliquant la situation délicate que traversent les entreprises françaises.

Pas une semaine sans son hebdomadaire dénonçant ces licenciements ou délocalisations qui meurtrissent notre économie.

Et les journalistes entretiennent toujours avec autant de conviction, l’illusion de tenir le coupable :

LA CRISE.

Mais ne soyons pas stupides ni aveugles, les vrais responsables se sont les dirigeants, les cadres de nos entreprises.

Je ne parle pas des entrepreneurs qui créent leur propre entreprise, ni de ceux qui hypothèquent leur vie, leurs biens pour financer leur projet, ni des artisans qui se donnent souvent 7 jours sur 7 pour financer un idéal social si difficile à obtenir et le plus souvent sans secours en cas d’échec.

Non, je parle des cadres et dirigeants de nos grandes entreprises. Ces hommes et femmes qui modelés sur les stéréotypes des grandes écoles ne prennent plus de décisions.

Ce qui les motive ce ne sont pas (ou plus) la réussite de l’entreprise, ni la prise de marchés, ni l’innovation ; non ce qui les motive c’est conserver leur emploi, leur statut, leur salaire, leurs acquis.

Et avec ce nid douillet on s’endort, on s’empâte : c’est humain mais contre productif.

Impossible dès lors de créer, de motiver, de surprendre.

Alors autant rythmer sa journée par des échanges d’emails pour se protéger des foudres du boss, de s’affairer toute la journée en costumes cravate pour faire semblant.

Nos écoles de commerce formatent nos cadres ; les patrons français ne savent plus embaucher ; les cadres de notre tissu économique ne décident plus : voilà le véritable schéma coupable de la crise !

Qu’espèrent tous les actionnaires d’un groupe ? Développer leurs dividendes pour cela ils recherchent un moteur, un dirigeant, lui promettant des parachutes dorés des revenus de roi mais sans jamais étalonner le salaire sur le risque.

Il faut au plus vite en France redéfinir la motivation et récompenser le risque.

Car sans risque, pas de succès important. Sans risque aucune démarche commerciale. Sans risque les banques n’accordent plus de crédits aux PME.

Sans risque plus de PME.

Ras le bol de ces patrons sans couilles.

Ras le bol de ces cadres d’entreprises qui ne décident plus rien.

Ras le bol de ces dirigeants payés par les actionnaires, qui se cachent derrière un échange d’emails et qui établissent à longueur de journée la meilleure façon de se protéger.

Comments

[Huig de Groot]

Il est temps de retrousser nos couilles !!! et de travailler à l'élaboration d'une nouvelle gouvernance propre à assurer la prospérité des français.
Citoyens, à vos couilles, prêt, partez !!