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18 janvier 2010

Peillon, Chabot, Besson, Le Pen, identité nationale

Le Grand vizir a décidé un jour, quelques temps avant des élections décisives en 2010, qu’il fallait occuper les masses sur un sujet fédérateur. L’immigration et l’identité nationale. Pour lui et ses vassaux, l’un ne va pas sans l’autre. Beaucoup ont écrit sur cette association d’idées, pour la critiquer ou la cautionner.

Selon divers sondages, ce grand débat n’intéresse pas les foules. Il attiserait les haines et rancœurs de masses laborieuses, toujours les mêmes. Il reviendra comme un boomerang sur ceux qui l’ont lancé. Nous verrons bien.

Un débat était organisé par Arlette Chabot sur France Télévisions entre trois pointures politiciennes : Marine Le Pen, Eric Besson et Vincent Peillon. Que du lourd. Que du distingué. Résultats du débat ? Des points de vue échangés et des positions inscrites dans le marbre médiatique ? Non, juste la volte face du dernier cité quelques minutes après le début de l’émission.

L’élu socialiste, soutenu par son parti, se plaint des conditions du débat alors même qu’il connaissait les conditions du dialogue depuis le mois de décembre. Le multicarte Besson justifie l’absence de combativité et d’idée du PS par cette défection. La fille Le Pen renvoie dos à dos ses contradicteurs et Patrick De Carolis, menacé d’expulsion par le locataire de l’Elysée, s’en prend à Aubry et déplore « Le boycott volontaire […]qui menace le fonctionnement même du débat démocratique ».

Cette idée qu’il puisse exister un débat sur la définition et la délimitation de l’identité française est une profonde mascarade orchestrée par de dangereux boutefeux. Le risque est un triste retour de l’histoire de Charles Martel en passant par Henri IV, Jeanne d’Arc, les dragonnades, Robespierre ou Pétain.

La tacite alchimie qui règne au sein d’une nation a quelque chose de fragile et d’incertain. C’est le ciment même de toute cohésion sociale mais ce ciment a un talon d’Achille : la peur provoquée par l’ignorance.

Pour finir, il n’y a pas UNE mais DES identités et il n’y a pas UNE mais DES nationalités. Et toutes celles qui cohabitent sur le territoire de la France essaient de le faire en bonne intelligence. Pile au moment du décès de Levi Strauss, d’aucun y verrait un lien de cause à effet.   

Huig de Groot

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