Le parti socialiste expliqué à mon fils

Je vais essayer de faire court. Pourtant, foule de choses sont à raconter sur le sujet. Alors, je vais faire simple mon fils.

Il existait en France, bien avant que tu naisses, un grand parti de gauche, le parti socialiste. Il était sous le contrôle d’un seul homme, François Mitterrand, qui en avait fait son estrade présidentielle. Au nez et à la barbe d’un certain Michel Rocard. Oui, le vieux monsieur qui veut vendre du carbone comme dans le barbecue. Lorsque ce monsieur Mitterrand est mort, tous ses héritiers se sont jetés sur le parti socialiste comme des chacals pour s’en approprier la tête.

Il y a tout d’abord eu le petit bonhomme rigolo avec des cheveux blancs tout frisés qui jouait au basket et qui criait fort, mais après avoir perdu les concours 1995 et 2002 du plus vilain menteur de la France, il a décidé « de se retirer définitivement de la vie politique », enfin pas tout à fait « définitivement », il fallait bien qu’il mange plein de caviars et de champagne encore. Ensuite, il y a eu un monsieur qui avait des problèmes pour se faire entendre, tu sais comme Rain Man au cinéma !, mais comme personne ne l’écoutait et que tout le monde voulait parler à sa place, il n’a jamais pu se présenter aux concours des vilains menteurs. Par contre, sa chérie, elle ne s’est pas gênée. Elle n’était pas la seule d’ailleurs pour se présenter en face du petit monsieur tout énervé qui parle tout le temps. Il y avait Laurent Fabius, oui celui qui bégaie depuis qu’il aurait contaminé tout le sang des gens. Et puis, il y avait Dominique Strauss-Khan, le monsieur de l’UMP qui fait croire qu’il est du parti socialiste. Mais ils ont perdu devant Ségolène Royal, parce qu’ils étaient moches et vieux.

Du coup, cette madame Royal, elle se retrouvait toute seule en face du petit monsieur tout énervé qui parle tout le temps. Et elle a perdu, parce qu’elle ne savait jamais ses leçons et puis parce que le petit monsieur tout énervé qui parle tout le temps il avait plein de copains qui l’ont aidé. Contrairement au parti socialiste. Ils l’ont pas aidé à gagner le grand prix des vilains menteurs en 2007. Parce qu’ils étaient tous jaloux de ses robes et de ses beaux cheveux. Et puis parce qu’elle avait toujours une auréole au dessus de la tête quand elle parlait.

Alors depuis cette époque, les gens du parti socialiste ne font que se battre pour être le grand chef comme François Mitterrand. Mais comme les statuts du PS ne permettent pas à une seule personne de tout diriger et que les gens qui ont des idées différentes peuvent créer des sous-partis dans le PS, c’est toujours la guerre. Quand monsieur Mitterrand était le chef, les autres ils avaient peur de se faire suicider ou de se faire écouter à l’insu de leur plein gré. Mais aujourd’hui, ils ont plus peur. C’est comme à Bagdad au parti socialiste.

L’ennui, c’est qu’à force de se taper sur la figure, ils ont oublié de réfléchir. Et comme ils ne réfléchissent plus, et bien ils perdent toujours les concours des vilains menteurs. Ce qui permet au parti du petit monsieur tout énervé qui parle tout le temps de toujours gagner. Alors, comme il n’y a plus d’opposition comme aux Etats-Unis, les gens ils prennent la parole eux-mêmes et ils vont dans la rue. Tu vas voir, à la rentrée, il y aura plein de monde dans les rues pour dire « pas content » au petit monsieur tout énervé qui parle tout le temps. Et puis même, peut être qu’il y aura plein de feux d’artifices aussi et des grandes batailles comme dans tes livres d’histoires.

Tout ça à cause du PS mon fils. Tout ça pour de l’argent, un statut, une voiture avec chauffeur et une secrétaire. Tout ça pour ça. Quand dans un pays, les représentants du peuple ne représentent plus le peuple, ce dernier finit toujours par reprendre la parole. Et quand il n’y a plus d’avenir, il n’y a plus d’instant, il ne reste alors plus qu’un temps figé par l’absence de mouvement. Le peule devient alors ce mouvement.

Je conseille très sérieusement aux dirigeants nationaux du PS de se remettre en cause et d’admettre leur échec collectif en se « retirant définitivement de la vie politique », mais définitivement hein ? pas comme Oui-Oui Jospin, et de laisser la place à plus jeune et plus compétent. Vous avez été nuls, on en prend acte et c’est comme ça, alors, allez vous en, on ne veut plus de vous. Le cimetière des élephants c'est là bas.

Huig de Groot