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24 juillet 2009

Leçon de décryptage économique

Quand un gouvernement veut augmenter un taux de prélèvement (impôt déguisé) sans passer pour le père fouettard, comment fait-il ? Voici la recette Raffarin (Grand chef 3 étoiles au guide Capital)

Commandez un rapport de cent pages à une commission de copains. Organisez une fuite des 10 meilleurs pages vers deux quotidiens amis, (fonctionne aussi avec les chaînes de télé). Le premier publiera 5 pages sur une situation alarmiste. Le deuxième, 5 pages de conclusion suggérant une augmentation de 10% de prélèvement comme seule solution salutaire. Sortez de votre mutisme après avoir fait mariner le tout 3 jours et dites. Oui il y a un problème qui existe, il n’est pas si grave, d’ailleurs nous avons commandé ce qui n’est qu’un rapport, mais il faudra à terme trouver un financement. Vous faites donc passer une belle petite augmentation de 3%.

Petit exemple récent : Après la clôture de l’emprunt EDF, dont on se demande à quoi il va servir, le PDG de la société annonce une augmentation des tarifs de 20% sur France 2. Je discute avec une amie et je lui dis tu verras ça va augmenter, mais pas autant qu’annoncé. Après explication de ma théorie, elle me dit non EDF est une entreprise privée l’état ne va pas intervenir. Trois jours plus tard, Henri Guaino conseiller du président de la république indique sur France 2, que l’on ne peut imposer une telle hausse au consommateur. (EDF a 85% de capitaux détenus par l’état). Vu le quasi monopole d’EDF malgré l’arrivée de concurrents, cette hausse s’apparenterait à un impôt déguisé.

S’il y a augmentation, elle sera extrêmement limitée" a prévenu le plus proche conseiller du président Claude Guéant secrétaire général de l’Elysée (sur Europe1). Ce sera beaucoup moins que 4% par an, la hausse réclamée par le PDG d’EDF pour que l’entreprise ne réduise pas ses investissements. Ce qui confirme cette théorie de l’effet d’annonce c’est encore la citation suivante : « Quand on veut les étoiles, on demande la lune », avait commenté, ironique, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, peu après la publication des propos de Pierre Gadonneix dans une interview à Paris Match le 8 juillet. Vous voilà prévenus, ça ne sert pas à grand-chose car quand c’est décidé ça ne dépend plus de nous. Disons leur de suite qu’on a vu la ficelle, et que ce n’est plus la peine de jouer les marchands de tapis.

El Loco de los Techos

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